jeudi 3 mai 2012

Depuis mon départ de France le 22 avril au matin et le 21 au matin de Franche-Comté, je prends ma plume pour vous raconter mes premiers moments à Antananarivo, capitale de Madagascar.

Avant l’atterrissage, le commandant de bord a eu le temps de nous donner les résultats des élections françaises!
Comme chaque arrivée en pays chaud, la chaleur vous prend dès votre sortie de l’avion et vous réalisez que vous êtes dans un autre monde...

Vue sur les hauteurs d'Antananarivo

Ma première semaine, je l’ai vécu en mode « paumée et fatiguée ». Je pense que mon dernier mois et demi en France fut bien chargé, beaucoup de personnes peuvent le confirmer!
Forcément, quand vous partez en pays étranger, le décor change et les habitudes aussi!
Je me suis donc mise en mode découvertes et voici les changements que j’ai repéré :

-    Accueil : J’ai été plutôt bien accueillie en particulier à mon travail. Mais, de façon générale, les Malgaches sont plutôt froids et réservés. Et, je vous avoue que cela me change vraiment de l’Afrique de l’ouest où l’accueil est plutôt chaleureux. Mais, cela est sûrement dû au contexte citadin. De plus, j’ai remarqué que les Malgaches ressemblaient plus aux asiatiques qu’aux africains, il y a un vrai métissage et cela me change vraiment.

-    Hébergement : Depuis mon arrivée, je dors à la Kaze des volontaires, hébergement de passage avant de trouver un logement. J’ai une chambre individuelle et je m’y sens bien. J’ai fait connaissance avec d’autres volontaires qui sont là pour quelques jours ou 6 mois. Je vais engager prochainement des recherches pour trouver un logement et des colocataires. 

 
 Vue depuis la terrasse de la Kaze des volontaires

-    Ma mission : Pendant trois mois, je serai en période d’immersion et d’observation de mon terrain de travail auprès de 3 partenaires oeuvrant pour la scolarisation des enfants. Cette période me permettra de définir un plan de formation auprès des travailleurs sociaux des structures sur la thématique de l’accompagnement familial. La semaine prochaine, avec ma coordinatrice, je vais rencontrer pour la première fois les partenaires. En tout cas, cette première semaine m’a fait prendre encore une fois conscience du sérieux de l’association Asmae et cela me rassure beaucoup.

-    Horaires de travail : Alors, là, je vais devoir changer mes habitudes à savoir me lever tôt car en général les Malgaches commencent aux aurores !!! Je crois que je n’ai jamais été au travail aussi tôt soit à partir de 7h30, 8h. Mes anciennes collègues peuvent vous le confirmer, il y a des témoins !!!!


-    Climat : Alors, figurez vous qu’il ne fait pas très chaud en ce moment à Madagascar car le matin, il fait frais ainsi que le soir, vers 15°C. Nous sommes rentrés dans la période d’hiver et il paraît qu’il va faire plus froid en juillet et en août. Vous allez dire que je suis habituée, moi, originaire du Haut-Doubs mais ici, les maisons sont moins isolées que chez nous. Mais, bon, nous avons tout de même le soleil en pleine journée avec un beau ciel bleu et pas de pluie depuis que je suis arrivée. Mais, le soir, comme accessoires, j’ai mes chaussettes et ma polaire, mais oui; c'est la vérité !!!


-    Repas : La cuisine est très bonne à Madagascar. Elle est essentiellement à base de riz. J’ai déjà pu manger du zébu qui ressemble chez nous à la viande de bœuf. C’est tout à fait délicieux! Pour l’instant, je découvre les plats en allant au restaurant ou c’est Bodo, la gouvernante de la kaze qui me fait à manger. Quand, je serai installée chez moi, je me remettrai à cuisiner. 
 
-    Transports : Pour se déplacer à Madagascar, vous utilisez soit un Taxi Be ou un taxi. Le 1er mode de transport est collectif comme un minibus où bien sur, vous n'avez pas la sensation d'être seul! Et, avec le taxi, vous redécouvrez les anciennes voitures des années 70, 80 utilisées en France. La majorité des voitures sont des 2CV et des 4L. 
Que de souvenirs d’enfance en montant dans une R12, R18 ou une R11 !!! Mes parents et mon frère comprendront...

-    Pauvreté : Elle vous prend, elle vous choque, elle vous met en colère. Je pense que je ne vais pas m’y habituer mais plutôt essayer de vivre avec sans culpabiliser. Pas de photo prise, juste du respect pour ces gens qui vivent dans la misère. 

Mais, je garde le sourire en me disant qu'il me faudra du temps pour prendre mes repères dans cette nouvelle vie qui s'offre à moi. Je pense très fort à vous tous de France, d'ici ou d'ailleurs. 
J'en profite pour tous vous remercier de votre soutien, de vos coups de main, de vos paroles, de vos sourires dans la préparation de mon départ. Tous ces actes d'amour, d'amitié, de joie restent gravées dans mon coeur et m'aident chaque jour à poursuivre ma route dans l'élaboration de ma mission à Madagascar. De gros à bisous à vous tous.